Recul des dépenses de consommation : l’inflation demeure une source de préoccupation pour les ménages

Recul des dépenses de consommation : l’inflation demeure une source de préoccupation pour les ménages

24 novembre 2022 Par : Calcul du temps...

Rétroaction exclusive du Conference Board du Canada 

Dans le cadre de notre récent partenariat avec le Conference Board du Canada, nous sommes ravis de présenter la rétroaction fiable suivante de son Index of Consumer Spending (ICS) (index de dépenses de consommation) qui est alimenté par les services de données de Moneris. La combinaison de nos données de pointe sur les dépenses de consommation qui proviennent des activités aux points de vente et de l’expertise du Conference Board du Canada fournit une perspective canadienne sur les tendances économiques.

Recul des dépenses de consommation : l’inflation demeure une source de préoccupation pour les ménages

  • La croissance des dépenses de consommation a poursuivi sa tendance à la baisse. L’indice des dépenses de consommation (IDC) s’est établi en moyenne à 98,3 points en juillet, 96,4 points en août et 95,8 points en septembre.

  • L’inflation a reculé à 6,9 % (d’une année à l’autre) en septembre, mais elle ne diminue pas assez vite ni de manière générale.

  • Les coûts de l’alimentation, qui continuent d’être une épine au pied des consommateurs, ont plombé l’optimisme quant à la situation financière actuelle.

  • La demande de biens durables a diminué, tandis que les dépenses de voyages et de services sont demeurées importantes.

  • Les marchés du travail restent tendus, le taux de chômage national s’étant établi à 5,2 % en moyenne au troisième trimestre.


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Principales constatations

La hausse des taux d’intérêt a modifié le comportement des consommateurs.

L’inflation a diminué, mais son niveau demeure trop élevé pour rassurer la Banque du Canada. La Banque a pris des mesures énergiques pour réduire l’inflation en haussant son taux cible de financement à un jour de 350 points de base au cours des neuf derniers mois. Cependant, les Canadiens doivent encore composer avec des prix élevés, notamment dans les épiceries. La Banque du Canada va réussir à réduire l’inflation, mais au prix d’une hausse des taux d’intérêt, ce qui entraînera un ralentissement de la croissance économique. Le pouvoir d’achat demeure problématique pour les ménages canadiens, comme en témoignent les données sur les dépenses de consommation. Les Canadiens ont changé leurs habitudes de consommation pour faire face à l’inflation et aux taux d’intérêt plus élevés, ce qui explique le ralentissement de la croissance des dépenses de consommation.

Si, pour faire baisser l’inflation, la Banque augmente les taux trop rapidement et de manière trop agressive, elle pourrait faire basculer l’économie en récession. 

Il pourrait s’écouler de 18 à 24 mois avant que l’impact des changements de politique monétaire ne se fasse sentir dans tous les secteurs économiques. Les dépenses de consommation se sont réduites et l’économie s’essouffle. De nombreux Canadiens, en particulier ceux qui sont surendettés, ont commencé à ressentir les effets des récentes hausses de taux. Toute nouvelle hausse des taux d’intérêt pourrait avoir d’importantes répercussions sur les dépenses de consommation et plonger l’économie dans une récession d’ici les 12 prochains mois. 

L’épargne excédentaire et la vigueur du marché du travail pourraient ne pas suffire à atténuer le choc des hausses de taux d’intérêt. 

Les Canadiens ont utilisé leur épargne pour composer avec la hausse des prix. Les taux d’intérêt ont atteint un sommet inégalé depuis 2008, ce qui a provoqué une baisse de la demande de biens durables. De nombreux Canadiens choisissent également d’attendre avant de faire des achats importants, ce qui contribue au ralentissement de la croissance des dépenses de consommation. Toutefois, au cours des derniers mois, même un marché du travail serré a permis de répondre à la demande de voyages et d’autres services où les contacts sont fréquents. La croissance des dépenses de consommation aurait été beaucoup plus faible sans les fortes dépenses de voyage et de loisirs. Mais à mesure que le resserrement de la politique monétaire se répercutera sur l’économie, le chômage augmentera et les Canadiens seront incités à épargner davantage et à dépenser moins, ce qui réduira à nouveau la croissance des dépenses.

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À propos du Conference Board du Canada :

Le Conference Board du Canada est l’organisation principale de recherches indépendantes au pays. Notre mission est d’autonomiser et d’inspirer les responsables afin de bâtir un meilleur avenir pour tous les Canadiens et toutes les Canadiennes grâce à la fiabilité de nos recherches ainsi qu’à l’établissement de liens inégalés. Index of Consumer Spending (index de dépenses de consommation) | Conference Board du Canada

Personne-ressource pour les médias :

Le Conference Board du Canada

[email protected] / 613 526-3090 poste : 224

[email protected] / 416 734-1442 

 

David Ristovski
Économiste
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