Si vous avez déjà écouté les balados Yes, We Are Open (YWAO) ou Just Good Business (anciennement intitulé Shoptalk), vous avez probablement entendu la riche et apaisante voix d’Al Grego.
Al a toujours eu une passion pour les balados, et il a connu un succès inattendu durant la pandémie lorsqu’il a lancé sa chaîne de balados Produce Stand qui parle des épisodes de Letterkenny et de Shoresy. Cela l’a encouragé à réfléchir à son rôle à Moneris, où il travaillait à l’époque dans le domaine des ressources humaines et où il développait, dirigeait et animait les modules de formation en ligne de l’entreprise.
Lorsqu’il était dans l’équipe de formation, celle-ci cherchait des moyens de promouvoir les possibilités de développement offertes au personnel de Moneris. C’est alors qu’Al a eu l’idée d’un balado bihebdomadaire appelé La minute Moneris. Un nouvel épisode était diffusé toutes les 2 semaines sur l’intranet de Moneris, jusqu’au 100e épisode.
Juste avant que la pandémie ne frappe, Al animait une autre série de balados intitulée Histoires de carrière avec Duri Alajrami, notre chef des ventes et du marketing. Les deux hommes ont parlé de la nécessité de mettre en place une stratégie de production de balados pour Moneris. Duri a demandé à Al s’il voulait assumer la création de cette stratégie, et Al a sauté sur l’occasion. Al est donc passé du service des RH au service de marketing.
Pour commencer, Al a lancé Yes, We Are Open en octobre 2021, suivi de la deuxième série de balados de l’entreprise, Just Good Business, en janvier 2022. Les deux balados ont été nominés pour de nombreux prix, et Yes, We Are Open a remporté le prix Outstanding Business Series (série de balados exceptionnelle pour une entreprise) lors de l’édition de 2022 des Canadian Podcast Awards.
Nous nous sommes entretenus avec Al pour en savoir plus sur les séries et sur ce qui l’a poussé à devenir producteur de balados professionnel.
Qu’est-ce qui t’a incité à créer Yes, We Are Open (YWAO) et Just Good Business? Quelle est la différence entre les deux balados?
J’ai toujours adoré les balados. J’écoute des balados depuis qu’ils existent sous ce nom, entre 2003 et 2005. On m’a demandé d’élaborer une stratégie de production de balados pour Moneris et j’ai donc proposé des idées pour deux émissions : YWAO et Just Good Business.
YWAO allait se concentrer uniquement sur nos commerçants. Je me suis inspiré de la série télévisée Still Standing sur CBC. Je voulais rendre visite à des petites entreprises canadiennes dans tout le pays pour raconter leur histoire, parler de leurs difficultés, de la manière dont elles s’en sont sorties et de leurs perspectives d’avenir. Nous avons réussi à lancer quatre saisons. Chaque saison se compose de 8 épisodes diffusés chaque semaine.
Just Good Business est notre émission de leadership éclairé. Nous publions un épisode par mois. Chaque mois, nous choisissons un thème et nous organisons des entretiens avec des partenaires, des spécialistes de notre industrie et des spécialistes de Moneris. Nous résumons en environ 25 minutes ce qui se passe à Moneris, dans l’industrie des paiements, dans le monde de la technologie financière et chez les petites entreprises en général.
Quels sont les défis que tu as dû relever lorsque tu as lancé les deux balados? Et comment as-tu relevé ces défis?
Avec Just Good Business, le défi est de savoir de quoi parler et de trouver des sujets et des thèmes pour chaque mois. Nous voulons nous assurer que nous sommes d’actualité et que nous donnons des informations utiles à notre public, tout en utilisant la plateforme pour propulser le leadership éclairé de Moneris.
Pour YWAO, j’ai été un peu surpris de constater à quel point il était difficile de trouver des entreprises prêtes à faire part de leur histoire. J’aurais dû savoir que les têtes dirigeantes d’entreprise ont un emploi du temps extrêmement chargé et qu’ils doivent gérer de nombreuses tâches et rôles à la fois, de sorte que l’idée de participer à un balado n’est pas une réelle priorité. Malgré cela, j’ai eu la chance de visiter des petites entreprises dans tout le pays qui m’ont accueilli et m’ont partagé leurs histoires afin de me permettre de les raconter à notre public.
Quel équipement utilises-tu?
Dans mon studio à la maison, j’ai un mixeur RodeCaster Pro. J’utilise des micros dynamiques SM58 et je commence toujours par enregistrer en mode analogique pour obtenir le son chaleureux typique des balados.
Lorsque je suis en déplacement, j’utilise un enregistreur numérique Zoom H5. Il s’agit d’un enregistreur portatif auquel je peux connecter quelques micros.
Quel est ton processus pour préparer les entretiens? Les personnes en entrevue ont-elles des textes préparés?
Pour Just Good Business, j’ai habituellement une rencontre avec nos équipes de communication, de partenariats, de stratégie et d’événements le mois précédent pour planifier un épisode. Souvent, je demande à notre équipe de partenariats de nous mettre en contact avec l’un de nos partenaires, l’une des banques, l’une des sociétés de cartes de crédit ou l’une des autres organisations avec lesquelles nous travaillons, pour voir s’ils veulent participer au balado. C’est un excellent moyen de communication pour eux aussi et ils adorent participer à Just Good Business, ce qui est génial.
Pour les entretiens, j’envoie aux personnes interrogées un aperçu des questions à l’avance, mais je n’aime pas les textes tout faits. Je leur demande également de ne pas rédiger leurs réponses. Mon but est d’avoir une vraie conversation et d’essayer de rendre les personnes plus à l’aise pour qu’elles s’ouvrent plus facilement et racontent leurs histoires de manière naturelle. Je leur rappelle que je pourrai couper ou modifier des parties au montage, ou les réenregistrer si la façon dont elles ont répondu à une question ne leur convient pas.
J’essaie vraiment de leur donner les rênes de l’entretien. Ce sont elles les spécialistes, mon rôle est d’apprendre. Je pose les questions classiques de type « qui? quand? quoi? où? comment? » afin d’aider le public à apprendre avec moi.
Qu’as-tu appris sur la manière de raconter des histoires et de garder l’intérêt du public?
Une chose que j’ai apprise très tôt est de ne pas commencer un entretien avec une idée préconçue de l’histoire d’une personne. La réalité est généralement plus intéressante que tout ce qu’on peut imaginer.
Par exemple, en février 2022, je me suis rendu à une maison de vente aux enchères à Saskatoon. Je pensais qu’on allait parler des répercussions de la pandémie sur leurs activités et de leur hâte de reprendre les ventes aux enchères en personne lorsque toutes les restrictions auront été levées. Par contre, les réponses m’ont plutôt surpris. J’avais demandé si l’équipe avait hâte de retourner aux activités en personne. On m’a répondu : « Pourquoi ferions-nous cela? Nous gagnons beaucoup plus d’argent en faisant ce que nous faisons maintenant. Nous pourrions organiser des ventes aux enchères en personne de temps à autre, pour faire changement, mais maintenant qu’elles sont complètement fonctionnelles en ligne, nous garderons ce modèle d’affaires. »
Que fais-tu pour rester motivé à maintenir la qualité de ton contenu?
J’adore créer des balados. J’adore écouter des balados. J’ai toujours aimé écouter les autres parler. J’écoute beaucoup de balados, donc j’ai une bonne idée de ce qui fonctionne et de ce qui ne fonctionne pas. J’ai aussi une formation d’ingénieur du son, donc je sais comment produire du bon son. Ce qui me motive, c’est la passion que j’ai envers mon travail. J’aime parler aux gens et tisser de nouveaux liens. J’ai toujours hâte à ma prochaine destination et aux nouvelles personnes que j’interrogerai. Voilà ce qui me motive.
Aujourd’hui, tout le monde passe son temps sur TikTok ou sur les Reels d’Instagram. Selon toi, quel rôle jouent les balados dans ce paysage médiatique et comment vois-tu la croissance de leur influence?
Je constate que les médias traditionnels comme la radio luttent pour leur survie, et je pense que les balados constituent une approche de rechange idéale. Personnellement, j’ai complètement remplacé la radio par les balados, car il y a trop de publicités à la radio. Je dirais qu’il y a autant de contenu intéressant que non intéressant à la radio. Avec les balados, je peux écouter ce que j’ai envie d’écouter. Je peux adapter le contenu à mes goûts personnels. Évidemment, le contenu vidéo n’est pas prêt de disparaître, mais les balados sont un peu plus faciles à consommer en déplacement, durant des activités qui n’exigent pas une grande charge mentale, ou même au travail. On ne peut pas regarder une vidéo en conduisant, il y a donc encore des situations où l’on peut consommer uniquement du contenu audio.
Quels conseils donnerais-tu aux amateurs de création de balados?
Je dirais : commencez. Vous ne produirez pas du contenu excellent dès le départ, mais vous vous améliorerez après chaque épisode. Ne vous attendez pas à un public énorme. Choisissez votre créneau et contentez-vous de satisfaire le public dans ce créneau. Vous n’avez pas besoin de commencer avec un gros budget. Pour commencer, vous avez uniquement besoin d’un micro et d’un ordinateur.
C’est tout pour aujourd’hui! Nous remercions Al de nous avoir parlé de son parcours. Nous le remercions également pour le contenu super intéressant de ses deux balados.
Al travaille actuellement sur la saison 5 de YWAO, où il prévoit visiter un magasin autochtone, une galerie d’art, une école de plongée et bien d’autres choses encore. Restez à l’écoute des prochains épisodes disponibles ici sur le blogue de Moneris.
Entre-temps, cliquez ici pour écouter les saisons précédentes de YWAO et cliquez ici pour écouter les épisodes de Just Good Business.
Merci de votre écoute. Joyeuse Journée internationale du balado à notre public et aux créateurs et créatrices de balados.Share